A potential source of income for Satie was the popular song. But despite his quarter-century association with the cabarets of Montmartre (and its continuing influence on his mature music), Satie wrote relatively few original songs for this medium. Such pieces as there are belong to the years of directional uncertainty between 1897 and 1910, and mostly predate his enrolment at the Schola Cantorum in 1905. Thus, as Steven Whiting has shown (1984, 200-2), out of around 100 songs in the Harvard sketchbooks, only 28 are even likely to be original creations. And despite Satie's literary talents, only one (Sorcière) has a text that could be by Satie. The rest of the songs are arrangements or transpositions of works by other composers (like Paul Delmet), or of the popular tunes to which Vincent Hyspa fitted his topical ditties. For when Satie accompanied Hyspa in his engagements around the turn of the century, he seems not to have trusted his pianistic abilities in the alcoholic ambience of the Café-concert. Indeed, it is reported that Satie had to be locked in his room before such performances so as to remain sober. In Satie's songs there are some real gems like the beautiful Hymne. The songs are closer to cabaret chansons than to german romantic "lieder."
For the songs and the piano solos, this is the most complete Satie collection. The performances and recordings are of a high quality. Then why is this unique collection so unknown. The biggest problem is that the (excellent quality) label Audiophile Classics is a bit obscure. you just can't get it everywhere even on the Internet it is almost unknown. You can find some of the volumes at the Amazon catalogue and even these are withouth reviews.
TROIS MELODIES DE 1886
1. Les anges
Authorship
* by J. P. (José María Vicente Ferrer Francisco de Paola Patricio Manuel) Contamine de Latour
Set by by Alfred Erik Leslie Satie (1866-1925) , 1886
Vêtus de blancs, dans l'azur clair,
Laissant déployer leurs longs voiles,
Les anges planent dans l'éther,
Lys flottants parmi les étoiles.
Les luths frissonnent sous leurs doigts,
Luths à la divine harmonie.
Comme un encens montent leurs voix,
Calmes, sous la voûte infinie.
En bas, gronde le flot amer;
La nuit partout étend ses voiles,
Les anges planent dans l'éther,
Lys flottants parmi les étoiles.
2. Élégie
Authorship
* by J. P. (José María Vicente Ferrer Francisco de Paola Patricio Manuel) Contamine de Latour
Set by by Alfred Erik Leslie Satie (1866-1925) , 1886
* ENG English (Chelsea Green)
J'ai vu décliner comme un songe,
Cruel mensonge,
Tout mon bonheur.
Au lieu de la douce espérance,
J'ai la souffrance
Et la douleur.
Autrefois ma folle jeunesse
Chantait sans cesse
L'hymne d'amour.
Mais la chimère caressée
S'est effacée
En un seul jour.
J'ai dû souffrir mon long martyre,
Sans le maudire,
Sans soupirer.
Le seul remède sur la terre
À ma misère
Est de pleurer.
3. Sylvie
Authorship
* by J. P. (José María Vicente Ferrer Francisco de Paola Patricio Manuel) Contamine de Latour
Set by by Alfred Erik Leslie Satie (1866-1925) , 1886
Elle est si belle, ma Sylvie,
Que les anges en sont jaloux.
L'amour sur sa lèvre ravie
Laissa son baiser le plus doux.
Ses yeux sont de grandes étoiles,
Sa bouche est faite de rubis,
Son âme est un zénith sans voiles,
Et son coeur est mon paradis.
Ses cheveux sont noirs comme l'ombre,
Sa voix plus douce que le miel,
Sa tristesse est une pénombre
Et son sourire un arc-en-ciel.
TROIS POEMES D'AMOUR (1914)
Between Nov. 20 and Dec. 2, 1914, Erik Satie penned Trois Poèmes d'Amour, a trio of brief love songs to poems of his own. One notices right away that the voice sings the same rhythm in all eight measures: six 8th-notes and a quarter-note. This is also true of the other two songs: not only that they use the same rhythm in all eight measures, but that they all use this particular rhythm, six 8th-notes and a quarter-note. Thus not only did Satie write three songs each devoid of rhythmic variety, he wrote three songs with no rhythmic variety among them (save for some peculiar chromatic grace notes in the piano in the third, which the sketches indicate were added as an afterthought just before publication).
TROIS AUTRES MELODIEs
Chanson
Bien courte, hélas! est l'espérance
Et bien court aussi le plaisir
Et jamais en nous leur présence,
Ne dura tant que le désir.
Bien courte hélas! est la jeunesse
Bien court est le temps de l'amour
Et le serment d'une maîtresse
Ne dura jamais plus d'un jour.
Celui qui met toute sa joie
Et son espoir en la beauté,
Souvent y laissant sa gaité.
D'un dur souci devient la proie.
Chanson médiévale
Comme je m'em retournais de la fontaine avec ma servante
Un chevalier avec son écuyer passa par le chemin
Je ne sais si l'écuyer s'inquiéta de ma servante,
Mais le chevalier s'arrêta pour me regarder à l'aise
Et il me regarda d'une telle ardeur que je crus dans ses yeux
voir briller son coeur.
Les fleurs
Que j'aime à vous voir, belles fleurs
À l'aube entr'ouvrir vos corolles
Quand Iris vous fait de ses pleurs
De transparentes auréoles
vous savez seules dans nos coeurs
évoquer une tendre image
Et par vos suaves couleurs
Vous nous partez un doux langage
Aussi messagères d'amour
Je vous demande avec tristesse
Pourquoi le sort en un seul jour
Vous arrache à notre tendresse.
TROIS MELODIES DE 1919
1. La statue de bronze
Authorship
* by Léon-Paul Fargue (1878-1947)
Set by by Alfred Erik Leslie Satie (1866-1925) , 1916
La grenouille
Du jeu de tonneau
S'ennuie, le soir, sous la tonnelle...
Elle en a assez!
D'être la statue
Qui va prononcer un grand mot: Le Mot!
Elle aimerait mieux être avec les autres
Qui font des bulles de musique
Avec le savon de la lune
Au bord du lavoir mordoré
Qu'on voit, là-bas, luire entre les branches...
On lui lance à coeur de journée
Une pâture de pistoles
Qui la traversent sans lui profiter
Et s'en vont sonner
Dans les cabinets
De son piédestal numéroté!
Et le soir, les insectes couchent
Dans sa bouche...
2. Daphénéo
Authorship
* by Mimi Godebska
Set by by Alfred Erik Leslie Satie (1866-1925) , 1916
Dis-moi, Daphénéo, quel est donc cet arbre
Dont les fruits sont des oiseaux qui pleurent?
Cet arbre, Chrysaline, est un oisetier.
Ah! Je croyais que les noisetiers
Donnaient des noisettes, Daphénéo.
Oui, Chrysaline, les noisetiers donnent des noisettes,
Mais les oisetiers donnent des oiseaux qui pleurent.
Ah!...
3. Le chapelier
Authorship
* by René Chalupt (1885-1957)
Set by by Alfred Erik Leslie Satie (1866-1925) , 1916
Le chapelier s'étonne de constater
Que sa montre retarde de trois jours,
Bien qu'il ait eu soin de la graisser
Toujours avec du beurre de première qualité.
Mais il a laissé tomber des miettes
De pain dans les rouages,
Et il a beau plonger sa montre dans le thé,
Ça ne le fera pas avancer davantage.
QUATRE PETITES MELODIES (1920)
1. Élégie
Authorship
* by Alphonse Marie Louis de Lamartine (1790-1869)
Set by by Alfred Erik Leslie Satie (1866-1925) , 1920
Que me font ces vallons, ces palais, ces chaumières?
Vains objets dont pour moi le charme est envolé;
Fleuves, rochers, forêts, solitudes si chères,
Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé.
2. Danseuse
Authorship
* by Jean Cocteau (1889-1963)
Set by by Alfred Erik Leslie Satie (1866-1925) , 1920
Le crabe sort sur ses pointes
Avec ses bras en corbeille;
Il sourit jusqu'aux oreilles.
La danseuse d'Opéra,
Au crabe toute pareille,
Sort dans la coulisse peinte
En arrondissant les bras.
3. Chanson
Authorship
* by Anonymous/Unidentified Artist , 18th century.
Set by by Alfred Erik Leslie Satie (1866-1925) , 1920
C'est mon trésor, c'est mon bijou,
Le joli trou par où
Ma vigueur se réveille...
Oui, je suis fou, fou, fou
Du trou de ma bouteille.
4. Adieu
Authorship
* by Raymond Radiguet (1903-1923)
Set by by Alfred Erik Leslie Satie (1866-1925) , 1920
Amiral, ne crois pas déchoir
En agitant ton vieux mouchoir.
C'est la coutume de chasser
Ainsi les mouches du passé.
LUDIONS (1923)
This short cycle of five songs for voice and piano was completed in May of 1923, and received its private premier at the end of that month. The five songs-"Air du Rat," "Spleen," La Grenouille americaine," "Air du Poete," and "Chanson du chat"-are all settings of humorous poems by Leon-Paul Fargue. Fargue was an old friend of Satie's, who had previously set one of Fargue's poems, "Statue de Bronze," in 1916. Like Satie, Fargue delighted in the sights and sounds of the city of Paris, and the whimsical cabaret flavor of Satie's music was well suited to Fargue's lyrics.
The first piece in the cycle, "Air du Rat," is a setting of a text written by Fargue at the age of ten, memorializing his pet rat. Satie uses a pentatonic melody and repetitive diatonic chords to capture what Eric Gillmor calls Fargue's "childlike vision." "Spleen" is a funny little song in which an atmosphere of reflection and nostalgia is created, only to be destroyed as the poet is suddenly revealed as longing not for an ideal woman, but for "a cute, worthless blonde in this cabaret of Nothingness which is our life." Satie juxtaposed major and minor keys to represent this dualism. "Air du Poete," the fourth song in the cycle, is the shortest at a mere ten measures. Once again, a pentatonic melody is heard, accompanied by a static chord progression. "La Grenouille americaine" and "Chanson du chat" are, as Gillmor notes, "straight out of the cabaret," spiced-up with some Satiean harmonies.
As is often the case with Satie's music, Ludions did not escape scandal. At one of its premiers (either private or public), the songs were announced as Satie's creations, and the poet Fargue was not mentioned. Fargue was incensed, and began a campaign of insulting letter writing against Satie, allegedly culminating in a letter whose contents were so foul and unrepeatable that Satie could only laugh. Thus, the dispute was ended.
1. Air du rat
Authorship
* by Léon-Paul Fargue (1878-1947) , nonsense poems
Set by by Alfred Erik Leslie Satie (1866-1925) , 1923
Abi Abirounère
Qui que tu n'étais don?
Une blanche monère
Un jo
Un joli goulifon
Un oeil
Un oeil à son pépère
Un jo
Un joli goulifon.
2. Spleen
Authorship
* by Léon-Paul Fargue (1878-1947)
Set by by Alfred Erik Leslie Satie (1866-1925) , 1923
Dans un vieux square où l'océan
Du mauvais temps met son séant
Sur un banc triste aux yeux de pluie
C'est d'une blonde
Rosse et gironde
Que je m'ennuie
Dans ce cabaret du Néant
Qu'est notre vie.
3. La grenouille américaine
Authorship
* by Léon-Paul Fargue (1878-1947)
Set by by Alfred Erik Leslie Satie (1866-1925) , 1923
La grenouille américaine
Me regarde par-dessus
Ses bésicles du futaine.
Ses yeux sont des grogs massus
Dépourvus de jolitaine.
Je pense à Casadesus
Qui n'a pas fait de musique
Sur cette scène d'amour
Dont le parfum nostalgique
Sort d'une boîte d'Armour.
Argus de table tu gardes
L'âme du crapaud Vanglor
Ô bouillon qui me regardes
Avec tes lunettes d'or.
4. Air du poète
Authorship
* by Léon-Paul Fargue (1878-1947)
Au pays de Papouasie
J'ai caressé la Pouasie...
La grâce que je vous souhaite
C'est de n'être pas Papouète.
5. Chanson du chat
Authorship
* by Léon-Paul Fargue (1878-1947)
Set by by Alfred Erik Leslie Satie (1866-1925) , 1923
Il est une bebête
Ti Li petit nenfant
Tirelan
C'est une byronette
La beste à sa moman
Tirelan
Le peu Tinan faon
C'est un ti blanc-blanc
Un petit potasson?
C'est mon goret
C'est mon pourçon
Mon petit potasson.
Il saut' sur la fenêtre
Et groume du museau
Pasqu'il voit sur la crête
S'découper les oiseaux
Tirelo
Le petit n'en faut
C'est un ti bloblo
Un petit Potaçao
C'est mon goret
C'est mon pourceau
Mon petit potasseau.
CHANSONS DE CAF'CONC'
Various CAFE-CONCERT SONGS
Je te veux (I Want You) is a setting of a text by Henry Pacory. The song may be connected, according to Satie scholars, to Paulette Darty, a Parisian burlesque chanteuse. It is a valse chantée, a waltz song, well-suited to Darty's reputation as "Queen of the Slow Waltz." Satie composed a number of songs with her in mind and actually performed this piece with her in 1909, some 12 years after it was composed.
Like his other cabaret songs, Je te veux was rearranged both for solo piano and for a number of instrumental combinations, including voice with a small orchestra, full orchestra, and solo voice.
Je te veux
J'ai compris ta détresse,
Cher amoureux,
Et je cède à tes voeux:
Fais de moi ta maîtresse.
Loin de nous la sagesse,
Plus de [détresse]1,
J'aspire à l'instant précieux
Où nous serons heureux:
Je te veux.
Je n'ai pas de regrets,
Et je n'ai qu'une envie:
Près de toi, là, tout près,
Vivre toute ma vie.
Que mon coeur soit le tien
Et ta lèvre la mienne,
Que ton corps soit le mien,
Et que toute ma chair soit tienne.
J'ai compris ta détresse, etc.
Oui, je vois dans tes yeux
La divine promesse
Que ton coeur amoureux
Vient chercher ma caresse.
Enlacés pour toujours,
Brûlés des mêmes flammes,
Dans des rêves d'amours,
Nous échangerons nos deux âmes.
Tendrement
D'un amour tendre et pur
afin qu'il vous souvienne,
Voici mon coeur, mon coeur tremblant,
Mon pauvre coeur d'enfant
Et voici, pâle fleur
que vous fites éclore,
Mon âme qui ce meurt de vous
Et de vos yeux si doux.
Mon âme est la chapelle,
Où la nuit et le jour
Devant votre grâce immortelle,
Prie à deux genoux mon fidèle amour.
Dans l'ombre et le mystère
Chante amoureusement
Un douce prière,
Païenne si légère,
C'est votre nom charmant.
D'un amour tendre et pur... etc
Des roses sont écloses
Au jardin de mon coeur,
Ces roses d'amour sont moins roses
Que vos adorables lèvres en fleur.
De vos main si cruelles
Et dont je suis jaloux,
Effeuilles les plus belles,
Vous pouvez les cueillir,
le jardin est à vous.
D'un amour tendre et pur... etc
L'omnibus automobile
Authorship
* by Vincent Hyspa
C'était pendant l'horreur du Quatorze Juillet,
Il faisait chaud, très chaud, sur la place Pigalle.
Un gros ballon, sans bruit, gravement ambulait
Par la route céleste unique et nationale.
Il faisait soif, très soif et le petit jet d'eau,
Esclave du destin, montait de bas en haut.
Il était environ neuf heures trente-cinq,
La douce nuit venait de tomber avec grâce.
Et le petit jet d'eau pleurait sur le bassin,
Lorsque je vis passer au milieu de la place
Un omnibus, automobile, entendez-vous,
Avec de grands yeux verts et rouges de hibou.
L'omnibus était vide et l'écriteau "Complet"
Détachait sur fond bleu ses sept lettres de flamme.
Je suivis au galop le monstre qui passait
En écrasant avec des airs d'hippopotame
Des femmes, des enfants, des chiens et des sergots.
Des députés et des tas d'autres animaux.
Enfin il s'arrêta place de l'Opéra
Et je vis qu'il était chargé de sacs de plâtre.
Ces sacs, me dit le conducteur, ces sacs sont là
Pour remplacer le voyageur acariâtre;
Nous faisons des essais depuis plus de vingt mois
Et ces sacs sont pour nous autant de gens de poids.
Mais pourquoi, dis-je au bon conducteur de l'auto
Qui venait d'écraser ces piétons anonnymes,
Pourquoi des sacs plutôt que ce cher populo?
C'est, me répondit-il, sur un ton de maxime,
C'est, voyez-vous, pour éviter des accidents
De personnes qui pourraient bien être dedans.
C'était pendant l'horreur du Quatorze Juillet,
Il faisait chaud, très chaud, sur la place Pigalle.
Un gros ballon, sans bruit, gravement ambulait
Par la route céleste unique et nationale.
Il faisait soif, très soif et le petit jet d'eau,
Prisonnier du destin, montait de bas en haut.
La Diva de l'Empire was originally written for voice and piano, but it was the transcription for solo piano by Hans Ourdine that made the work famous. La Diva was not a "waltz chantee," Darty's typical repertoire, but a cakewalk song, with a strutting rhythm. Using a moderate march tempo, the music depicts a diva of Napoleon's time; however, Satie later gave it the humorous subtitle, "American intermezzo." Although La Diva de l'Empire was probably quite popular in its original form in the cabaret clubs, Satie chose to later create a version for beer-hall orchestra.
La Diva de l'Empire
Sous le grand chapeau Greenaway,
Mettant l'éclat d'un sourire,
D'un rire charmant et frais
De baby étonné qui soupire,
Little girl aux yeux veloutés,
C'est la Diva de l'Empire.
C'est la rein' dont s'éprennent
Les gentlemen
Et tous les dandys
De Piccadilly.
Dans un seul "yes" elle met tant de douceur
Que tous les snobs en gilet à coeur,
L'accueillant de hourras frénétiques,
Sur la scène lancent des gerbes de fleurs,
Sans remarquer le rire narquois
De son joli minois.
Elle danse presque automatiquement
Et soulève, oh très pudiquement,
Ses jolis dessous de fanfreluches,
De ses jambes montrant le frétillement.
C'est à la fois très très innocent
Et très très excitant.
TROIS MELODIES SANS PAROLES (1905)
The title is the french translation of the German "Lieder ohne Worte". But unlike Mendelssohn's piano pieces the works by Satie are actualy written for voice and piano only there is no text to sing.. Realy fun to listen to, anyway enough written now about songs withouth text, go hear it yourself.
ALLONS-Y CHOCHOTTE (1906)
This is another entertaining Cafe-concert piece.
For the songs and the piano solos, this is the most complete Satie collection. The performances and recordings are of a high quality. Then why is this unique collection so unknown. The biggest problem is that the (excellent quality) label Audiophile Classics is a bit obscure. you just can't get it everywhere even on the Internet it is almost unknown. You can find some of the volumes at the Amazon catalogue and even these are withouth reviews.
TROIS MELODIES DE 1886
1. Les anges
Authorship
* by J. P. (José María Vicente Ferrer Francisco de Paola Patricio Manuel) Contamine de Latour
Set by by Alfred Erik Leslie Satie (1866-1925) , 1886
Vêtus de blancs, dans l'azur clair,
Laissant déployer leurs longs voiles,
Les anges planent dans l'éther,
Lys flottants parmi les étoiles.
Les luths frissonnent sous leurs doigts,
Luths à la divine harmonie.
Comme un encens montent leurs voix,
Calmes, sous la voûte infinie.
En bas, gronde le flot amer;
La nuit partout étend ses voiles,
Les anges planent dans l'éther,
Lys flottants parmi les étoiles.
2. Élégie
Authorship
* by J. P. (José María Vicente Ferrer Francisco de Paola Patricio Manuel) Contamine de Latour
Set by by Alfred Erik Leslie Satie (1866-1925) , 1886
* ENG English (Chelsea Green)
J'ai vu décliner comme un songe,
Cruel mensonge,
Tout mon bonheur.
Au lieu de la douce espérance,
J'ai la souffrance
Et la douleur.
Autrefois ma folle jeunesse
Chantait sans cesse
L'hymne d'amour.
Mais la chimère caressée
S'est effacée
En un seul jour.
J'ai dû souffrir mon long martyre,
Sans le maudire,
Sans soupirer.
Le seul remède sur la terre
À ma misère
Est de pleurer.
3. Sylvie
Authorship
* by J. P. (José María Vicente Ferrer Francisco de Paola Patricio Manuel) Contamine de Latour
Set by by Alfred Erik Leslie Satie (1866-1925) , 1886
Elle est si belle, ma Sylvie,
Que les anges en sont jaloux.
L'amour sur sa lèvre ravie
Laissa son baiser le plus doux.
Ses yeux sont de grandes étoiles,
Sa bouche est faite de rubis,
Son âme est un zénith sans voiles,
Et son coeur est mon paradis.
Ses cheveux sont noirs comme l'ombre,
Sa voix plus douce que le miel,
Sa tristesse est une pénombre
Et son sourire un arc-en-ciel.
TROIS POEMES D'AMOUR (1914)
Between Nov. 20 and Dec. 2, 1914, Erik Satie penned Trois Poèmes d'Amour, a trio of brief love songs to poems of his own. One notices right away that the voice sings the same rhythm in all eight measures: six 8th-notes and a quarter-note. This is also true of the other two songs: not only that they use the same rhythm in all eight measures, but that they all use this particular rhythm, six 8th-notes and a quarter-note. Thus not only did Satie write three songs each devoid of rhythmic variety, he wrote three songs with no rhythmic variety among them (save for some peculiar chromatic grace notes in the piano in the third, which the sketches indicate were added as an afterthought just before publication).
TROIS AUTRES MELODIEs
Chanson
Bien courte, hélas! est l'espérance
Et bien court aussi le plaisir
Et jamais en nous leur présence,
Ne dura tant que le désir.
Bien courte hélas! est la jeunesse
Bien court est le temps de l'amour
Et le serment d'une maîtresse
Ne dura jamais plus d'un jour.
Celui qui met toute sa joie
Et son espoir en la beauté,
Souvent y laissant sa gaité.
D'un dur souci devient la proie.
Chanson médiévale
Comme je m'em retournais de la fontaine avec ma servante
Un chevalier avec son écuyer passa par le chemin
Je ne sais si l'écuyer s'inquiéta de ma servante,
Mais le chevalier s'arrêta pour me regarder à l'aise
Et il me regarda d'une telle ardeur que je crus dans ses yeux
voir briller son coeur.
Les fleurs
Que j'aime à vous voir, belles fleurs
À l'aube entr'ouvrir vos corolles
Quand Iris vous fait de ses pleurs
De transparentes auréoles
vous savez seules dans nos coeurs
évoquer une tendre image
Et par vos suaves couleurs
Vous nous partez un doux langage
Aussi messagères d'amour
Je vous demande avec tristesse
Pourquoi le sort en un seul jour
Vous arrache à notre tendresse.
TROIS MELODIES DE 1919
1. La statue de bronze
Authorship
* by Léon-Paul Fargue (1878-1947)
Set by by Alfred Erik Leslie Satie (1866-1925) , 1916
La grenouille
Du jeu de tonneau
S'ennuie, le soir, sous la tonnelle...
Elle en a assez!
D'être la statue
Qui va prononcer un grand mot: Le Mot!
Elle aimerait mieux être avec les autres
Qui font des bulles de musique
Avec le savon de la lune
Au bord du lavoir mordoré
Qu'on voit, là-bas, luire entre les branches...
On lui lance à coeur de journée
Une pâture de pistoles
Qui la traversent sans lui profiter
Et s'en vont sonner
Dans les cabinets
De son piédestal numéroté!
Et le soir, les insectes couchent
Dans sa bouche...
2. Daphénéo
Authorship
* by Mimi Godebska
Set by by Alfred Erik Leslie Satie (1866-1925) , 1916
Dis-moi, Daphénéo, quel est donc cet arbre
Dont les fruits sont des oiseaux qui pleurent?
Cet arbre, Chrysaline, est un oisetier.
Ah! Je croyais que les noisetiers
Donnaient des noisettes, Daphénéo.
Oui, Chrysaline, les noisetiers donnent des noisettes,
Mais les oisetiers donnent des oiseaux qui pleurent.
Ah!...
3. Le chapelier
Authorship
* by René Chalupt (1885-1957)
Set by by Alfred Erik Leslie Satie (1866-1925) , 1916
Le chapelier s'étonne de constater
Que sa montre retarde de trois jours,
Bien qu'il ait eu soin de la graisser
Toujours avec du beurre de première qualité.
Mais il a laissé tomber des miettes
De pain dans les rouages,
Et il a beau plonger sa montre dans le thé,
Ça ne le fera pas avancer davantage.
QUATRE PETITES MELODIES (1920)
1. Élégie
Authorship
* by Alphonse Marie Louis de Lamartine (1790-1869)
Set by by Alfred Erik Leslie Satie (1866-1925) , 1920
Que me font ces vallons, ces palais, ces chaumières?
Vains objets dont pour moi le charme est envolé;
Fleuves, rochers, forêts, solitudes si chères,
Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé.
2. Danseuse
Authorship
* by Jean Cocteau (1889-1963)
Set by by Alfred Erik Leslie Satie (1866-1925) , 1920
Le crabe sort sur ses pointes
Avec ses bras en corbeille;
Il sourit jusqu'aux oreilles.
La danseuse d'Opéra,
Au crabe toute pareille,
Sort dans la coulisse peinte
En arrondissant les bras.
3. Chanson
Authorship
* by Anonymous/Unidentified Artist , 18th century.
Set by by Alfred Erik Leslie Satie (1866-1925) , 1920
C'est mon trésor, c'est mon bijou,
Le joli trou par où
Ma vigueur se réveille...
Oui, je suis fou, fou, fou
Du trou de ma bouteille.
4. Adieu
Authorship
* by Raymond Radiguet (1903-1923)
Set by by Alfred Erik Leslie Satie (1866-1925) , 1920
Amiral, ne crois pas déchoir
En agitant ton vieux mouchoir.
C'est la coutume de chasser
Ainsi les mouches du passé.
LUDIONS (1923)
This short cycle of five songs for voice and piano was completed in May of 1923, and received its private premier at the end of that month. The five songs-"Air du Rat," "Spleen," La Grenouille americaine," "Air du Poete," and "Chanson du chat"-are all settings of humorous poems by Leon-Paul Fargue. Fargue was an old friend of Satie's, who had previously set one of Fargue's poems, "Statue de Bronze," in 1916. Like Satie, Fargue delighted in the sights and sounds of the city of Paris, and the whimsical cabaret flavor of Satie's music was well suited to Fargue's lyrics.
The first piece in the cycle, "Air du Rat," is a setting of a text written by Fargue at the age of ten, memorializing his pet rat. Satie uses a pentatonic melody and repetitive diatonic chords to capture what Eric Gillmor calls Fargue's "childlike vision." "Spleen" is a funny little song in which an atmosphere of reflection and nostalgia is created, only to be destroyed as the poet is suddenly revealed as longing not for an ideal woman, but for "a cute, worthless blonde in this cabaret of Nothingness which is our life." Satie juxtaposed major and minor keys to represent this dualism. "Air du Poete," the fourth song in the cycle, is the shortest at a mere ten measures. Once again, a pentatonic melody is heard, accompanied by a static chord progression. "La Grenouille americaine" and "Chanson du chat" are, as Gillmor notes, "straight out of the cabaret," spiced-up with some Satiean harmonies.
As is often the case with Satie's music, Ludions did not escape scandal. At one of its premiers (either private or public), the songs were announced as Satie's creations, and the poet Fargue was not mentioned. Fargue was incensed, and began a campaign of insulting letter writing against Satie, allegedly culminating in a letter whose contents were so foul and unrepeatable that Satie could only laugh. Thus, the dispute was ended.
1. Air du rat
Authorship
* by Léon-Paul Fargue (1878-1947) , nonsense poems
Set by by Alfred Erik Leslie Satie (1866-1925) , 1923
Abi Abirounère
Qui que tu n'étais don?
Une blanche monère
Un jo
Un joli goulifon
Un oeil
Un oeil à son pépère
Un jo
Un joli goulifon.
2. Spleen
Authorship
* by Léon-Paul Fargue (1878-1947)
Set by by Alfred Erik Leslie Satie (1866-1925) , 1923
Dans un vieux square où l'océan
Du mauvais temps met son séant
Sur un banc triste aux yeux de pluie
C'est d'une blonde
Rosse et gironde
Que je m'ennuie
Dans ce cabaret du Néant
Qu'est notre vie.
3. La grenouille américaine
Authorship
* by Léon-Paul Fargue (1878-1947)
Set by by Alfred Erik Leslie Satie (1866-1925) , 1923
La grenouille américaine
Me regarde par-dessus
Ses bésicles du futaine.
Ses yeux sont des grogs massus
Dépourvus de jolitaine.
Je pense à Casadesus
Qui n'a pas fait de musique
Sur cette scène d'amour
Dont le parfum nostalgique
Sort d'une boîte d'Armour.
Argus de table tu gardes
L'âme du crapaud Vanglor
Ô bouillon qui me regardes
Avec tes lunettes d'or.
4. Air du poète
Authorship
* by Léon-Paul Fargue (1878-1947)
Au pays de Papouasie
J'ai caressé la Pouasie...
La grâce que je vous souhaite
C'est de n'être pas Papouète.
5. Chanson du chat
Authorship
* by Léon-Paul Fargue (1878-1947)
Set by by Alfred Erik Leslie Satie (1866-1925) , 1923
Il est une bebête
Ti Li petit nenfant
Tirelan
C'est une byronette
La beste à sa moman
Tirelan
Le peu Tinan faon
C'est un ti blanc-blanc
Un petit potasson?
C'est mon goret
C'est mon pourçon
Mon petit potasson.
Il saut' sur la fenêtre
Et groume du museau
Pasqu'il voit sur la crête
S'découper les oiseaux
Tirelo
Le petit n'en faut
C'est un ti bloblo
Un petit Potaçao
C'est mon goret
C'est mon pourceau
Mon petit potasseau.
CHANSONS DE CAF'CONC'
Various CAFE-CONCERT SONGS
Je te veux (I Want You) is a setting of a text by Henry Pacory. The song may be connected, according to Satie scholars, to Paulette Darty, a Parisian burlesque chanteuse. It is a valse chantée, a waltz song, well-suited to Darty's reputation as "Queen of the Slow Waltz." Satie composed a number of songs with her in mind and actually performed this piece with her in 1909, some 12 years after it was composed.
Like his other cabaret songs, Je te veux was rearranged both for solo piano and for a number of instrumental combinations, including voice with a small orchestra, full orchestra, and solo voice.
Je te veux
J'ai compris ta détresse,
Cher amoureux,
Et je cède à tes voeux:
Fais de moi ta maîtresse.
Loin de nous la sagesse,
Plus de [détresse]1,
J'aspire à l'instant précieux
Où nous serons heureux:
Je te veux.
Je n'ai pas de regrets,
Et je n'ai qu'une envie:
Près de toi, là, tout près,
Vivre toute ma vie.
Que mon coeur soit le tien
Et ta lèvre la mienne,
Que ton corps soit le mien,
Et que toute ma chair soit tienne.
J'ai compris ta détresse, etc.
Oui, je vois dans tes yeux
La divine promesse
Que ton coeur amoureux
Vient chercher ma caresse.
Enlacés pour toujours,
Brûlés des mêmes flammes,
Dans des rêves d'amours,
Nous échangerons nos deux âmes.
Tendrement
D'un amour tendre et pur
afin qu'il vous souvienne,
Voici mon coeur, mon coeur tremblant,
Mon pauvre coeur d'enfant
Et voici, pâle fleur
que vous fites éclore,
Mon âme qui ce meurt de vous
Et de vos yeux si doux.
Mon âme est la chapelle,
Où la nuit et le jour
Devant votre grâce immortelle,
Prie à deux genoux mon fidèle amour.
Dans l'ombre et le mystère
Chante amoureusement
Un douce prière,
Païenne si légère,
C'est votre nom charmant.
D'un amour tendre et pur... etc
Des roses sont écloses
Au jardin de mon coeur,
Ces roses d'amour sont moins roses
Que vos adorables lèvres en fleur.
De vos main si cruelles
Et dont je suis jaloux,
Effeuilles les plus belles,
Vous pouvez les cueillir,
le jardin est à vous.
D'un amour tendre et pur... etc
L'omnibus automobile
Authorship
* by Vincent Hyspa
C'était pendant l'horreur du Quatorze Juillet,
Il faisait chaud, très chaud, sur la place Pigalle.
Un gros ballon, sans bruit, gravement ambulait
Par la route céleste unique et nationale.
Il faisait soif, très soif et le petit jet d'eau,
Esclave du destin, montait de bas en haut.
Il était environ neuf heures trente-cinq,
La douce nuit venait de tomber avec grâce.
Et le petit jet d'eau pleurait sur le bassin,
Lorsque je vis passer au milieu de la place
Un omnibus, automobile, entendez-vous,
Avec de grands yeux verts et rouges de hibou.
L'omnibus était vide et l'écriteau "Complet"
Détachait sur fond bleu ses sept lettres de flamme.
Je suivis au galop le monstre qui passait
En écrasant avec des airs d'hippopotame
Des femmes, des enfants, des chiens et des sergots.
Des députés et des tas d'autres animaux.
Enfin il s'arrêta place de l'Opéra
Et je vis qu'il était chargé de sacs de plâtre.
Ces sacs, me dit le conducteur, ces sacs sont là
Pour remplacer le voyageur acariâtre;
Nous faisons des essais depuis plus de vingt mois
Et ces sacs sont pour nous autant de gens de poids.
Mais pourquoi, dis-je au bon conducteur de l'auto
Qui venait d'écraser ces piétons anonnymes,
Pourquoi des sacs plutôt que ce cher populo?
C'est, me répondit-il, sur un ton de maxime,
C'est, voyez-vous, pour éviter des accidents
De personnes qui pourraient bien être dedans.
C'était pendant l'horreur du Quatorze Juillet,
Il faisait chaud, très chaud, sur la place Pigalle.
Un gros ballon, sans bruit, gravement ambulait
Par la route céleste unique et nationale.
Il faisait soif, très soif et le petit jet d'eau,
Prisonnier du destin, montait de bas en haut.
La Diva de l'Empire was originally written for voice and piano, but it was the transcription for solo piano by Hans Ourdine that made the work famous. La Diva was not a "waltz chantee," Darty's typical repertoire, but a cakewalk song, with a strutting rhythm. Using a moderate march tempo, the music depicts a diva of Napoleon's time; however, Satie later gave it the humorous subtitle, "American intermezzo." Although La Diva de l'Empire was probably quite popular in its original form in the cabaret clubs, Satie chose to later create a version for beer-hall orchestra.
La Diva de l'Empire
Sous le grand chapeau Greenaway,
Mettant l'éclat d'un sourire,
D'un rire charmant et frais
De baby étonné qui soupire,
Little girl aux yeux veloutés,
C'est la Diva de l'Empire.
C'est la rein' dont s'éprennent
Les gentlemen
Et tous les dandys
De Piccadilly.
Dans un seul "yes" elle met tant de douceur
Que tous les snobs en gilet à coeur,
L'accueillant de hourras frénétiques,
Sur la scène lancent des gerbes de fleurs,
Sans remarquer le rire narquois
De son joli minois.
Elle danse presque automatiquement
Et soulève, oh très pudiquement,
Ses jolis dessous de fanfreluches,
De ses jambes montrant le frétillement.
C'est à la fois très très innocent
Et très très excitant.
TROIS MELODIES SANS PAROLES (1905)
The title is the french translation of the German "Lieder ohne Worte". But unlike Mendelssohn's piano pieces the works by Satie are actualy written for voice and piano only there is no text to sing.. Realy fun to listen to, anyway enough written now about songs withouth text, go hear it yourself.
ALLONS-Y CHOCHOTTE (1906)
This is another entertaining Cafe-concert piece.
ERIC SATIE (1808-1925)
Complete Piano Works Vol. 9
Piano – Bojan Gorišek
Soprano – Jane Manning
[1995] Audiophile / CBR320 / scans
O Púbis da Rosa
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